Jean-Sébastien Bach
Compositeur et organiste virtuose, Jean-Sébastien Bach, né en 1685 à Eisenach (Allemagne). Il est issu d’une famille de mélomanes(1), et c’est son père, musicien de métier, qui lui donne sa première formation musicale.
À 10 ans, le jeune garçon est orphelin de père et de mère ; c’est son frère aîné qui le recueille et continue de le former.
Jean-Sébastien Bach va au lycée et développe un talent spectaculaire pour la musique, pour laquelle il travaille avec acharnement. À 15 ans, il part pour Lunebourg, à la Michaelis Schule, et, à 18 ans, alors qu’il vient d’obtenir son diplôme, il accède à un poste de musicien de cour à Weimar, puis obtient un poste d’organiste dans une église d’Arnstadt.
Durant cette période et à la suite de voyages, sa manière de jouer évolue, et ses employeurs ne sont guère satisfaits de ses morceaux, jugés trop modernes.
En 1707, il part à Mühlhausen pour un autre poste d’organiste et épouse sa cousine Maria Barbara. Le gouvernement de la ville est content du travail du compositeur, à tel point qu’il fait éditer une de ses œuvres : la Cantate BWV 71.
Des différences de points de vue le poussent à partir pour Weimar, en 1708, où il est organiste et premier violon(2). C’est durant cette période qu’il compose la plus grande partie de ses œuvres pour orgue (Toccata et Fugue en ré mineur BWV 565).
À la suite de nouveaux désaccords avec le duc de Saxe, qui l’emploie, il accepte de devenir maître de chapelle à la cour du prince Leopold von Anhalt-Köthen, en 1717. Apprenant cela, le duc de Saxe le fait emprisonner pendant un mois. C’est durant ce mois de détention qu’il compose le Petit Livre d’orgue.
À sa sortie, il travaille à la cour de Köthen, qui devient un haut lieu de la musique. C’est une période heureuse et propice à la création pour Bach, qui compose les Concertos brandebourgeois et une partie du Clavier bien tempéré.
Très affecté par la mort de son épouse, en 1720, il se remarie pourtant l’année suivante avec Anna Magdalena Wilcke, chanteuse et musicienne allemande. Il compose la Passion selon saint Jean pour l’église Saint-Thomas et devient rapidement directeur de la musique de la ville de Leipzig. C’est dans cette ville qu’il compose la plus grande partie de ses œuvres sacrées (la Passion selon saint Matthieu, ou encore la Messe en si mineur), ainsi que la suite du Clavier bien tempéré.
Durant les dernières années de sa vie, on dira de lui qu’il ne pouvait plus toucher une plume sans produire un chef-d’œuvre. Malheureusement, le compositeur perd progressivement la vue durant les cinq dernières années de sa vie, ce qui l’empêche de travailler. Il décède en 1750.
Chronologie
1685 : Naissance à Eisenach
1695 : Jean-Sébastien est orphelin.
1703 : Obtention de son diplôme : il devient musicien professionnel.
1707 : 1er mariage avec Maria Barbara
1717 : Bach est maître de chapelle à la cour de Köthen.
1721 : 2nd mariage avec Anna Magdalena
1750 : Décès à 65 ans
Anecdotes
Lors de son audition pour le poste de directeur artistique de l’église Saint-Thomas, un des recruteurs aurait dit de lui : « Puisque l’on ne peut avoir les meilleurs, il faut donc prendre les médiocres. »
De ses deux mariages, Jean-Sébastien Bach a eu vingt enfants. Parmi eux, quatre sont devenus compositeurs.
À écouter
(1) Un mélomane est une personne qui aime beaucoup la musique.
(2) Les premiers violons sont placés le plus à l’avant de l’orchestre, au sein duquel ils ont une place très importante.